Abstract
Les événements organisés et les écrits publiés en France autour du centenaire de la Première Guerre Mondiale semblent enfin nous révéler l’avènement d’une reconnaissance officielle, mais aussi populaire, de la contribution des troupes coloniales à ce conflit résolument global que les grands pays européens ont persisté à voir à travers un prisme résolument national. Pour ne citer que deux exemples, en 2013, une bande dessinée dans la série populaire, L’Homme de l’année, place un tirailleur au cœur de son intrigue qui tourne autour du choix du soldat inconnu pour la cérémonie officielle sous l’Arc de triomphe en novembre 1920. 1 Puis, une exposition sur les tirailleurs sénégalais et la Grande Guerre a été inaugurée à l’Institut Français de Dakar en novembre 201 4. 2 Or, si l’on ne peut que célébrer cette reconnaissance du sacrifice des colonisés qui ont servi la France (de force ou de gré) pendant la guerre, qu’en est - il de ceux qui ont répondu à l’appel de la patrie en danger mais qui, par la suite, sont devenus des militants du mouvement anticolonialiste qui est né dans l’entre - deux - guerres ? Pour le moment, leur histoire reste beaucoup moins connue et beaucoup plus difficile à intégrer dans une histoire nationale en France.
Translated title of the contribution | The First World War as a 'colonial massacre': anticolonial polemics in the 1920s |
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Original language | French |
Pages (from-to) | 3-9 |
Number of pages | 7 |
Journal | Bulletin of Francophone Postcolonial Studies |
Volume | 9 |
Issue number | 2 |
Publication status | Published - 1 Oct 2018 |
Keywords
- First World War
- France
- colonial troops
- anti-colonialism